lundi 16 avril 2007

Mardi 6 mars 2007 : Pays Dogon/Ouahigouya

Première mauvaise nuit du séjour ! Réveillées tôt, trop tôt (vers 3h00 du matin) alors que la lune est au zénith et que l’harmattan souffle sur la terrasse, nous ne parviendrons pas à nous rendormir dans ce froid « glacial » !! A 5h00, l’appel de la mosquée ! Allah est avec nous même si on préfèrerait qu’Il nous laisse dormir !
On finit par se lever et s’habiller à la vue de tous…

C’est à ce moment précis que nous décidons de surnommer notre chauffeur « adoré » phaco. En effet, la veille, il nous avait ravi de sa présence à table, mais le matin, nous découvrons que ce kéké de service laisse son pote Saïdou ramasser ses os laissés sous la table.
Bon, nous prenons notre petit déjeuner au milieu des antiquités dogons. Les beignets sont un vrai délice. Heureusement, parce qu’il n’y a que ça ! Enfin, on a eu pire…
Nous retournons ensuite à Enndé pour comprendre les techniques de l’indigo. Et nous voilà reparties avec un nouveau sac de souvenirs. Nous prenons la route jusqu’à Telli. C’est agréable de faire une petite promenade matinale, de profiter du soleil et du calme des pistes. Nous soufflons un instant à l’auberge locale. Saïdou s’inquiète pour la Mercedes bloquée à Enndé avec son problème de roue. Le temps de grimper une nouvelle fois la colline et de s’instruire de nouveau, nous redescendons et Saïdou décide de faire venir notre gros sac (resté dans la voiture) avec une mobylette. Nous repartons vers Bankass. Pour essayer de gagner du temps, Saïdou nous propose ce moyen de transport...Mais, le propriétaire refuse que nous le prenions...
10km après le départ matinal, nous voici au poste du pays dogon (Kani Kombolé). Là, les taxis vont arriver, d’après Saïdou. Il y a quelques problèmes : d’abord nous ne sommes pas à Bankass, ensuite, il n’y a pas de véhicule… Nous avons le temps de « visiter » la mosquée et d’apprendre qu’aux sommets des tours sont placés des œufs d’autruches (ou des imitations) car cela luit au soleil et attire les croyants.
Nous revenons vers la route de Bankass, il n’y a toujours pas de taxi mais la Mercedes est là. Dans son « immense » bonté, phaco nous propose de nous remmener jusqu’à la ville. Nous sommes prêtes à partir avec lui mais la voiture refuse de démarrer (une nouvelle fois !)
Enfin, nous voici à Bankass où c’est jour de marché. Il y a des étales partout mais ce qui nous étonne le plus, ce sont les ânes qui mangent la paille à l’abri de leur charrette. Il y en a partout !
Dans la ville, nous faisons une fois de plus sensation ! Saïdou nous cherche un moyen de transport pour Koro et tous les chauffeurs, négociateurs et autres badauds veulent nous aider. Entre temps, Juliette marche dans une « mosquée. »
Toujours pas de taxi ! Il est 12h30, nous avons rendez-vous avec Mamoudou à 14h à Koro. Saïdou nous laisse entre les mains de son « frère » qui a gardé os sous en caution. Celui-ci a la mission de nous trouver un véhicule, n’importe quoi pour atteindre Koro. Nous sommes prêtes à prendre un bus, un taxi-brousse, une moto, a voiture du maire, un camion… Mais le négociateur s’assoit dans son véhicule (qui ne peut démarrer car vide) et semble attendre qu’un chauffeur tombe miraculeusement du ciel. C’en est trop, je pars, moi-même à la recherche de quelque chose. L’homme bouge enfin ses fesse et finit par nous trouver un minibus blanc, plein à craquer. Nous nous y entassons, nos sacs sur les genoux. C’est à nouveau le fou rire en voyant l’intérieur du véhicule et les places qui nous sont réservées. Départ dans la poussière mais la route va être pire… Fenêtres ouvertes, nous sommes désormais déguisées en bédouin. Le sac est finalement monté sur la galerie et nous continuons de tirer une tête qui fait rire les passagers. A chaque halte, j’essaie de me dégourdir les pieds et c’est comme ça que je me retrouve à pousser le bus ! Ce qui fait une nouvelle fois rire les autres personnes !! Les lunettes couvertes de sable, c’est la nuit pour Juliette, elle parvient à s’endormir !
Koro, enfin !!
Débarquées du bus, les gens se jettent sur nous. Ils sont au courant de nos déboires et nous informent qu’il n’y a plus qu’un bus à 5h30. Il est 16h et nous sommes dans l’inégalité totale. Va-t-on arriver à Ouahigouya ?
Un coca/sprite et une heure d’attente plus tard, un camion chargé de zébus change sa roue devant nous. Le chauffeur est d’accord pour nous prendre. Nous voilà donc en route. Nous sommes 5 dans la cabine: le chauffeur, l'apprenti chauffeur, le propriétaire du bétail, Juliette et moi. Dans la benne, il y a 40 zébus (appelés aussi boeufs) et le surveillant, pendu dans au-dessus des bêtes. En effet, si l'un des animaux se couchent, il doit le relever pour éviter qu'il se fasse étouffer et écraser par les autres. A la frontière burkinabée, nous restons planquer. Nous ne seront jamais comment ils ont su que nous n'avions pas de visa mais nous avons eu la frousse de notre vie!


Enfin, au milieu de la nuit (vers 00h00), nous arrivons à Ouahigouya! Nous prenons quand même douche avant de nous effondrer dans le lit!

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