mardi 20 mars 2007

Lundi 26 février 2007 : Cotonou/Abomey


Levées à 7h30, nous préparons nos sacs et quittons l’hôtel dans les délais.
Nous prenons notre petit déj à l’acropole. C’est notre petit bonheur du matin : le serveur est toujours aussi sympathique, le soleil en terrasse toujours aussi agréable, le petit vent toujours autant bien venu… Ce sont les vacances !
Comme la veille, le serveur nous indique le moyen de trouver un taxi brousse pour nous rendre à Abomey.
Nous traversons une nouvelle fois la ville en direction de l’église Saint Michel. Mais là, rien. On se fait indiquer la route, difficilement. En effet, le garde de banque nous fait la description du chemin tel un Charlie Chaplin égaré en Afrique : « devant vous un boulevard (ben oui, on le voit bien, on y est !). A la station, un croisement. Une route qui part à droite, une route qui part à gauche (jusque là c’est comme tous les croisements !) Vous, vous prenez la route qui part à gauche : c’est là. » Le tout mimé avec l’ensemble du corps, on s’y croirait !
Nous finissons par trouver un départ pour Abomey/Bohicon. Le chauffeur nous fait rentrer dans son break. Nous nous interrogeons sur le nombre de personnes que peut transporter le véhicule. La réponse viendra plus tard : 7 avec le chauffeur (4 à l’arrière et 3 à l’avant) et… 2 poules. Un fou rire nous prend à la découverte de ces 2 gallinacés enfermés dans leur sac plastique et qui caquètent de temps en temps.

Mal assises, nous trouvons finalement que le trajet passe vite. Nous traversons les villages de banco aux toits de chaumes ou de tôles. Sur les bords des routes, on trouve de toutes sortes de boutiques mais celles qui nous ont laissé l’impression la plus étrange sont celles qui vendent des cercueils (appelés ici : lit mortuaire) !! Enfin, nous arrivons à la gare routière de Bohicon. Nous déchargeons 4 des passagers pour finir la route jusqu’à Abomey.

Là, nous jouons encore les randonneuses, nous décidons de nous rendre à pied jusqu’à l’hôtel. Sauf qu’une nouvelle fois, personne n’est capable de nous informer sur la route à prendre. Ici, les gens sont très sympathiques, ils nous saluent, sont prêts à nous aider mais malheureusement ils n’y arrivent pas forcément. Je ne sais pas si c’est la langue, le manque d’information, l’incapacité à lire un plan mais toujours est-il qu’ils ne savent pas nous indiquer par où passer et pire : où nous sommes !!
Après une bonne demi-heure de marche avec les sacs sur le dos, nous optons pour le transport en zem. Le choc ! Je manque de tomber emportée par le poids de mon sac et Juliette n’a aucun moyen de se tenir. On nous dépose sur une place où trônent des fétiches peu rassurants et où se trouvent l’entrée d’un bar. On se regarde, pas très rassurées à l’idée de devoir reprendre un zem parce que nous ne sommes pas au bon endroit. Heureusement, le propriétaire nous accueille avec bienveillance. Nous déposons nos affaires dans la chambre, déprimées suite à la découverte de l’absence d’eau. Heureusement, le patron nous prépare un bon repas copieux et nous le dégustons sous les manguiers. Nous prenons notre courage pour éviter de nous affaler sur le lit.
Direction : les palais des rois d’Abomey.

L'entrée du palais

Nous y rencontrons les premiers mundhélés depuis le départ de Cotonou. Le réceptionniste nous reçoit avec un grand sourire et nous lui prêtons le « Petit Futé © » pendant notre visite. En effet il veut ouvrir une agence de voyage et s’intéresse aux activités proposées par le guide.
La guide du palais est un peu distante au début, elle nous récite son texte appris par cœur. Mais avec nos questions et à force de la faire répéter, elle commence à se dérider un peu. La visite fut très intéressante, nous sommes encore toutes chamboulées à l’idée de sacrifices humains, d’épouses enterrées vivantes, d’esclaves vendus contre un canon (21 femmes belles et grosses poitrines ou 15 hommes bien battis)
Enfin, le côté vaudou ne nous rassure pas des masses…
Après la visite du marché artisanal où nous avons l’intention de revenir, nous rentrons à pied jusqu’à l’hôtel.

Farniente à l'hôtel


En sueur et très crades, nous nous avachissons sur les chaises que nous ne quitterons que pour aller nous laver et nous coucher.

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