2. Pirogue à rame et à voile


3. Ganvié
Vue l’heure tardive d’arrivée hier, nous avions décidé de rester encore une nuit à Cotonou et de profiter de la journée pour visite la ville.
Réveillés par les matines, nous nous rendons à l’acropole pour un petit déjeuner complet. Les béninois sont toujours aussi sympathiques puisque le serveur nous offre le supplément de pain et nous indique la route pour nous rendre au marché de Dantokpa (le 2ème par sa taille d’Afrique de l’Ouest) et le moyen de visiter Ganvié.
Nous partons donc à la découverte de la ville.
Au marché, tout le monde nous prévient de faire attention. Sures de nous, nos sentiments virent à l’inquiétude lorsque l’on découvre les étals vides.
Nous retournons voir le petit vendeur qui doit trouver un drapeau bénibois pour François, le mari de Juliette. Nous attendons dans la boutique : banc et ombre, nous sommes aux anges !
Le vendeur arrive avec le drapeau et nous propose de l’acheter pour la modique somme de 25 000CFA (40€). A l’annonce qu prix, nous hésitons entre a crise cardiaque et la fuite.
Finalement, avec nos cris et une négoss, nous obtenons le bout de tissu et son mat (que nous laisserons le lendemain dans notre chambre) pour 7000CFA. En prime, le vendeur nous conduit jusqu’au départ des taxis devant le VRAI marché de Dantokpa.
Trajet « chaotique » dans l’odeur d’essence et arrivée à l’embarcadère d’Abomey-Calavi.
Là, quelle agitation ! Il y a des vendeurs de chapeaux, de souvenirs, les responsables des pirogues et tous les villageois qui vendent leurs pèches et achètent des matières premières.
Etienne, notre guide, nous accompagne jusqu’à notre pirogue « à rame et à voile ». Et là, commence un trajet sans nom. Nous ne cessons de répéter qu’on est bien en vacances, on se laisse bercer par le mouvement de la pirogue. De temps en temps, Etienne nous fait un commentaire, nous expliquant ainsi l’Akadia (pèche du village de Ganvié).
Sur l’eau, les pirogues à moteur nous doublent et nous croisons d’autres embarcations qui viennent de Ganvié. Nous faisons sensation avec notre voile Snoopi mais les mundhélés (« Yovo » ici) rabaissent leurs appareils en nous voyant…
Les enfants nous disent : « Bonjour monsieur, donne moi cadeau ».
Nous interrogeons Etienne : « qui de nous deux ressemble le plus à un homme ? » Il nous explique que les gens ne savent pas ce que veut dire la phrase qu’ils ont apprise par cœur.
Nous apercevons, au loin, Ganvié. La ville a poussé sur l’eau comme des nénuphars. Nous circulons entre les maisons sur l’eau. Le piroguier nous dépose dans les boutiques d’artisanat. Nous sommes décidées à ne rien acheter : c’est le début du voyage ! Finalement, nous fondons toutes les deux devant la carte d’Afrique cousue. Et voilà, nos sacs sont déjà pleins !
Retour sur la pirogue, nous commençons à nous assoupir sous le soleil et dans la petite brise.
Petite marche, arrivée à Cotonou via un taxi tout déglingué. Nous voulons manger à « l’igname pilé » mais le resto est fermé le dimanche. Nous traversons donc la route pour nous retrouver dans un cadre digne de Lifoula ou le jardin des saveurs.
Après le repas, notre objectif est d’atteindre la gare ferroviaire afin d’acheter nos billets pour le lendemain. Nous décidons de nous y rendre à pied. 5km après, la fatigue dans les pattes, les odeurs dans le nez, les images du marché et de l’océan dans les yeux. Nous optons pour un retour à l’hôtel.
Repos, douche, internet et pizzeria type Mc Do sont les activités du soir avant notre coucher : vannées !!
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