samedi 18 août 2007

Mercredi 7 mars : Ouahigouya/Natitingou et Jeudi 8 mars 2007: Nati/Cotonou

Nous n’avons fait que voyager. Cependant, nous avons vécu quelques événements insolites que je ne peux m’empêcher de résumer ici.

Mercredi matin, nous nous sommes levées très tôt pour prendre le bus STMB de 6h30, nous n’avons encore déjeuné que de quelques bouts de pain mais notre objectif était clair : atteindre le Bénin pour prendre un bus le lendemain.

Le car a traversé les mêmes paysages arides que 2 jours plus tôt et nous sommes arrivées sans encombre à Fada N’Gourma. Sur la route, nous avons profité d’une halte pour imaginer notre prochaine entreprise de vente de sandwiches grâce à l’idée merveilleuse de Juliette de créer le sandwich à l’avocat !

A Fada, nous avons su que rien n’était gagné pour la suite du trajet. D’abord, il nous a fallu nous rendre jusqu’à la gare des taxis brousse, ensuite trouver un moyen de locomotion pour aller jusqu’à la frontière, puis chercher des toilettes publiques, retirer de l’argent pour la fin du trajet et enfin attendre le départ de notre minibus. Enfin, celui-ci démarre. Nous sommes entassés les uns sur les autres comme depuis le début mais cette fois-ci deux chèvres pieds et poings liés nous accompagnent dans l’habitacle (elles sont placées sous les sièges et vont en profiter pour faire leurs besoins tout le long du parcours). Enfin, la frontière burkinabée ! Mais là, stupeur ! Le mini bus nous dépose en nous proposant un autre moyen de transport pour la fin du voyage. Mais le taxi qu’on nous propose est vide pour l’instant et ne veut donc pas démarrer. Juliette râle et Hélyette joue la « gentille » mais rien n’y fait. Nous avons devant nous deux possibilités :

- nous rendre jusqu’à Nati en taxi mais payer pour les places vides

- dormir dans un hôtel et attendre le lendemain d’autres voyageurs.

Au Burkina, il est 19h mais de l’autre côté, il est déjà 20h. Il faut encore une heure de route jusqu’à Tanguiéta et 1h jusqu’à Nati et la frontière ferme dans une heure. En désespoir de cause, Juliette se rend directement au près des gardes frontières pour plaider notre cause. Etant donné, l’état dans lequel elle est partie (très énervée, normal, on a quand même payer notre billet de transport jusqu’à Tanguiéta et non jusqu’à la frontière), Hélyette s’inquiète des résultats et craint de devoir éviter une nouvelle fois la prison… Heureusement, Juliette, après avoir pleuré auprès des gardes, revient avec une bonne nouvelle : un des gardes va faire le maximum pour nous trouver un moyen de locomotion pour traverser la frontière, en attendant, il nous propose de nous laver, de prendre l’apéro et de nous reposer chez lui devant la télé (satellitaire !)

Nous en profitons jusqu’à l’arrivée providentielle d’un taximan qui nous propose de faire route jusqu’à Tanguiéta. Là-bas, Juliette négocie à 10000 les derniers kilomètres puisque aucun taxi n’est sur de pouvoir nous emmener pour 6h30 le lendemain. A Nati, nous retournons au même hôtel et nous effondrons sur le lit.

Le lendemain est beaucoup plus calme avec 7h de bus, un peu de zem, des achats de souvenirs à Abomey, un repas à 100F (0,15€) et du taxi jusqu’à Cotonou. Seul le film du car nous épuise…

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