samedi 18 août 2007

Vendredi 9 mars 2007 : Cotonou/Ouidah

Nous ne nous lassons plus des petits déjeuners à l’acropole, où cette fois-ci le chef nous prépare un ananas pirogue : le rêve !


Nous ne nous lassons plus non plus des taxis puisque nous nous rendons à Ouidah avec ce moyen de locomotion.

Déposées devant le fort portugais, nous faisons la visite, guidées par une femme peu souriante et avare de renseignements. Ensuite, nous partons à pied pour la plage. Nous voulons ainsi revivre la route des esclaves jusqu’à la porte sur l’océan. Mais arrivées à la place des enchères, on nous déconseille de nous y rendre à pied : le chemin est peu sur et il y a souvent des vols à la tire.

Un peu déçues, nous partons en zem pour arriver sur une immense plage de sable où a été bâti un monument dédié au souvenir des esclaves déportés. L’un des chauffeur de zem nous propose de faire la « visite guidée » du lieu. Nous marchons un peu sur la plage avant de le laisser reprendre sa route.

Nous déjeunons devant le monument, tout aussi grand, dédié aux premiers missionnaires. Nous reprenons le zem et nous baladons dans la ville jusqu’à l’ouverture de la poste. Enfin, avant de repartir pour Cotonou, nous dégustons un ananas, découpé dans la rue et qui s’avale comme une glace !

Dans la voiture, nous parlons politique avec le chauffeur très sympathique et à Cotonou, nous cherchons la boutique de Clotilde, rencontrée à Ouaga. Nous testons ainsi le zem à trois… Oui, oui ! Trois sur une moto !!

Enfin, nous réalisons quelques derniers achats avant de rentrer à l’hôtel et préparer notre départ du lendemain.

Mercredi 7 mars : Ouahigouya/Natitingou et Jeudi 8 mars 2007: Nati/Cotonou

Nous n’avons fait que voyager. Cependant, nous avons vécu quelques événements insolites que je ne peux m’empêcher de résumer ici.

Mercredi matin, nous nous sommes levées très tôt pour prendre le bus STMB de 6h30, nous n’avons encore déjeuné que de quelques bouts de pain mais notre objectif était clair : atteindre le Bénin pour prendre un bus le lendemain.

Le car a traversé les mêmes paysages arides que 2 jours plus tôt et nous sommes arrivées sans encombre à Fada N’Gourma. Sur la route, nous avons profité d’une halte pour imaginer notre prochaine entreprise de vente de sandwiches grâce à l’idée merveilleuse de Juliette de créer le sandwich à l’avocat !

A Fada, nous avons su que rien n’était gagné pour la suite du trajet. D’abord, il nous a fallu nous rendre jusqu’à la gare des taxis brousse, ensuite trouver un moyen de locomotion pour aller jusqu’à la frontière, puis chercher des toilettes publiques, retirer de l’argent pour la fin du trajet et enfin attendre le départ de notre minibus. Enfin, celui-ci démarre. Nous sommes entassés les uns sur les autres comme depuis le début mais cette fois-ci deux chèvres pieds et poings liés nous accompagnent dans l’habitacle (elles sont placées sous les sièges et vont en profiter pour faire leurs besoins tout le long du parcours). Enfin, la frontière burkinabée ! Mais là, stupeur ! Le mini bus nous dépose en nous proposant un autre moyen de transport pour la fin du voyage. Mais le taxi qu’on nous propose est vide pour l’instant et ne veut donc pas démarrer. Juliette râle et Hélyette joue la « gentille » mais rien n’y fait. Nous avons devant nous deux possibilités :

- nous rendre jusqu’à Nati en taxi mais payer pour les places vides

- dormir dans un hôtel et attendre le lendemain d’autres voyageurs.

Au Burkina, il est 19h mais de l’autre côté, il est déjà 20h. Il faut encore une heure de route jusqu’à Tanguiéta et 1h jusqu’à Nati et la frontière ferme dans une heure. En désespoir de cause, Juliette se rend directement au près des gardes frontières pour plaider notre cause. Etant donné, l’état dans lequel elle est partie (très énervée, normal, on a quand même payer notre billet de transport jusqu’à Tanguiéta et non jusqu’à la frontière), Hélyette s’inquiète des résultats et craint de devoir éviter une nouvelle fois la prison… Heureusement, Juliette, après avoir pleuré auprès des gardes, revient avec une bonne nouvelle : un des gardes va faire le maximum pour nous trouver un moyen de locomotion pour traverser la frontière, en attendant, il nous propose de nous laver, de prendre l’apéro et de nous reposer chez lui devant la télé (satellitaire !)

Nous en profitons jusqu’à l’arrivée providentielle d’un taximan qui nous propose de faire route jusqu’à Tanguiéta. Là-bas, Juliette négocie à 10000 les derniers kilomètres puisque aucun taxi n’est sur de pouvoir nous emmener pour 6h30 le lendemain. A Nati, nous retournons au même hôtel et nous effondrons sur le lit.

Le lendemain est beaucoup plus calme avec 7h de bus, un peu de zem, des achats de souvenirs à Abomey, un repas à 100F (0,15€) et du taxi jusqu’à Cotonou. Seul le film du car nous épuise…

Techniques artisanales maliennes

Les bogolans : les artisans dessinent avec une préparation sur de grandes tentures blanches. Ils les trempent ensuite dans un produit qui teint les parties non couvertes en jaune. Ils font sécher, ils retrempent, le jaune vire au marron clair… jusqu’au noir.


L’indigo : comme lorsqu’on était ado, les femmes nouent les tissus blancs, qu’elles trempent ensuite dans des bains de colorants (indigo naturel à base de feuilles, indigo industriel et potasse). Les endroits noués restent blancs, le reste prend une couleur bleue.

mardi 14 août 2007

Le pays Dogon (un petit bout)

Les Dogons se sont installés contre la falaise pour éviter l’islamisation. Au pied de la roche, se trouvent leurs anciennes maisons. Au-dessus, se sont les maisons thélèmes, peuple chassé par les Dogons. Elles sont minuscules : ces gens ne mesuraient pas plus d’un mètre. Et pour atteindre ces cavités ? Les historiens ne sont pas d’accord, soient les Thélèmes grimpaient aux arbres, soient ils escaladaient la roche. Maintenant, les anciennes habitations troglodytes, accrochées en altitude, servent de nécropole.

Les rois Hogon avaient de nombreux privilèges et décidaient de faire la guerre ou non. Leur reine préparait le repas puis s’asseyait sur une tortue pour lui faire goûter les plats.
Les baobabs striés que nous avons vus en arrivant permettent la réalisation de cordes, grâce aux écorces.
Sous les cases à Palabres, on règle les problèmes du village. Les femmes n’ont pas l’autorisation d’y entre. Quand il y a un souci entre un homme et une femme, les sages du village s’assoient sous la case pour trouver une solution. L’homme qui pose problème est invité à s’asseoir aussi. La femme explique les raisons de leur venue. L’homme s’énerve, se lève d’un coup et se cogne la tête contre le toit. Il se rassoit et se tait : la femme a raison !